Login

Mobilisation syndicale Les syndicats agricoles appellent à une journée d'action le 26 mai

PARIS, 7 mai (AFP) - Les agriculteurs français ont décidé de se mobiliser le 26 mai, dans le cadre d'une journée d'action nationale, pour dénoncer les projets de réforme de la PAC (politique agricole commune), ont annoncé mercredi les deux principaux syndicats agricoles (FNSEA et Jeunes Agriculteurs).

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

"Il s'agit de la première manifestation de réelle envergure nationale pour s'opposer à ces projets qui risquent de déstabiliser l'ensemble du monde agricole", a déclaré à l'AFP Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA.

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont décidé de lancer cette action alors que les ministres européens de l'Agriculture doivent se réunir les 26 et 27 mai à Bruxelles.

"Avec l'approche de la fin de la présidence grecque, nous sentons une pression de plus en plus forte de la part de la Commission pour faire accélérer ce projet de réforme", a ajouté M. Lemétayer.

La réforme de la PAC proposée par le commissaire européen Franz Fischler agite l'ensemble du monde agricole depuis un an et fait l'objet de longues discussions entre les Quinze.

La France, le président Jacques Chirac en tête, s'est à plusieurs reprises déclarée contre certains éléments de cette réforme.

Les critiques se focalisent sur deux points essentiels : le découplage total des aides directes aux agriculteurs, c'est-à-dire que le montant des aides ne soit plus lié au niveau de production, et la baisse des prix des produits agricoles notamment du lait et des céréales.

"Nous combattons cette logique de baisse des prix, de libéralisation des marchés car nous voulons plus d'organisation et les crises actuelles dans la filière porcine, dans les fruits et le lait s'accentueront si la réforme proposée était adoptée", a prévenu M. Lemétayer.

"Nous voulons montrer que nous sommes déterminés à faire échec à cette réforme et nous disons au gouvernement français de ne pas lâcher", a-t-il dit.

La journée d'action prévoit de diviser la France en cinq grande zones de rassemblements, chacune devant accueillir quelque 5.000 à 6.000 personnes, a ajouté M. Lemétayer.

"On va prochainement définir les modalités mais le but n'est pas de bloquer l'activité économique", a-t-il ajouté.

Outre la France, chef de file de la contestation, huit autres pays (Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Irlande, Belgique, Luxembourg, Autriche et Finlande) ont rejeté ou émis des réserves depuis l'an dernier sur un découplage total des aides.


A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement